Par BibliObs
Publié le 19-10-2015 à 09h43

L’écrivain italien ira-t-il en prison ? Verdict ce lundi 19 octobre.

Sylvie Robert

Ce lundi 19 octobre 2015, on saura si Erri De Luca va ou non en taule pour avoir, dans une interview, dit que le projet de ligne TGV Lyon-Turin «doit être saboté».

Le procureur de Turin ayant requis 8 mois de prison ferme contre l’écrivain italien, on voit que ça ne rigole pas. D’où sans doute le nombre de signatures recueillies par le Comité de soutien à Erri De Luca, aussi bien dans le monde de l’édition que du cinéma ou du barreau international.

Aux dernières nouvelles, son appel pour la liberté d’Erri De Luca a été rejoint ce week-end par des gens comme Camille Laurens (écrivain), Marianne Denicourt (comédienne), Éric de Chassey (ancien directeur de la Villa Médicis), Fanélie Carrey-Conte et Anne-Yvonne Le Dain (députées) ou encore Sylvie Robert (sénatrice).

Edgar Morin, qui n’a pas signé le texte, à envoyé au Comité le texte de soutien suivant :

« Je n’aurais pas employé l’expression de Erri De Luca, mais je partage son sentiment de révolte contre une civilisation prête à dégrader un milieu humain et un milieu naturel qui sont part de notre précieux patrimoine alpin, pour des impératifs économiques, financiers et chronométriques. Aussi je demande que la justice tienne compte de la justesse de sa révolte et non de la littéralité de son vocabulaire.»

Ce lundi 19 octobre 2015, la justice serait bien inspirée de méditer ces lignes-là si elle veut garder un peu le sens des mesures.

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