Visite du service de santé des étudiants à Rennes avec Claudia Rouaux, Députée.
Dans la continuité de leur rencontre avec les services du CROUS de Bretagne, nous avons visité le service santé des étudiant.e.s sur le campus de Beaulieu à Rennes.
Cette rencontre s’est déroulée en présence de David Alis, Président de l’Université Rennes 1 ; Marine Clabe, Vice-présidente vie étudiante de l’Université Rennes 1 ; Nathalie Hauchard-Seguin, Directrice générale des Services ; Valérie Bosé-Casin, Médecin directrice du service ; Colleen Estrade et Olivia Renard, vice-présidentes étudiantes de l’Université.
La jeunesse étudiante est confrontée à un mal être prégnant dans un contexte sanitaire difficile marqué par des cours et travaux dirigés essentiellement à distance, l’isolement en raison du manque de liens sociaux, la précarité liée à la difficulté d’obtenir un job pour financer ses études… Sommeil perturbé, fatigue, démotivation, décrochage voire idées noires sont autant de signes inquiétants.
Sur le plan clinique, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les consultations en matière de santé psychique sont en augmentation de 30% depuis septembre 2020 par rapport à l’année précédente, les demandes urgentes sont multipliées par 3 (dépressions, décompensations, addictions…), et les alertes se multiplient concernant les tentatives de suicide.
Selon la Dr Valérie Boloré Casin, « le temps des études est une période charnière dans la construction des jeunes adultes en devenir et constitue par là un moment de fragilisation psychologique. La pandémie révèle la nécessité de développer la prévention et la prise en charge précoce de la souffrance psychologique ». Dans ce contexte inédit, David Alis, Président de l’Université Rennes 1, a un credo : « Avoir plus de bienveillance et moins d’exigence. »
Pour nous, parlementaires socialistes, « face à ce constat préoccupant, il y a urgence à renforcer le soutien aux étudiants en matière de santé. C’est pourquoi, l’annonce de la mise en place de « chèques psy » pour les étudiants en détresse psychologique était indispensable. Toutefois, ce dispositif gratuit reste insuffisant, car il est nécessaire d’avoir un parcours de soin au-delà du forfait de trois consultations, notamment pour la prise en charge des états psycho-traumatiques ». Par ailleurs, en écho avec les attentes des professionnels de santé, elles plaident pour « une simplification administrative de ce dispositif », qui n’est pas encore opérationnel à l’échelle des universités rennaises en raison de la lourdeur des démarches.
Nous plaidons aussi pour « allouer davantage de moyens en faveur de la santé étudiante, sous la forme d’une loi de programmation pluriannuelle qui donne de la visibilité, à l’image de ce qui a été fait pour la recherche. A cet égard, renforcer les effectifs dans les services de santé étudiante constitue une priorité. »
Enfin, les jeunes attendent légitimement la reprise de plus de cours en présentielle, d’une réouverture partielle des restaurants universitaires, dans le strict respect d’un protocole sanitaire et avec des jauges ».