Édition numérique du Jeudi 17 février 2022
Le Télégramme

Le collectif des maires de Rance a rencontré quatre parlementaires

Publié le 15 février 2022 à 16h17

 

Le 21 janvier, le collectif des maires des bords de Rance avait adressé un courrier à Barbara Pompili.
Le 21 janvier, le collectif des maires des bords de Rance avait adressé un courrier à Barbara Pompili. (Archives Le Télégramme)

Les maires des seize communes riveraines de la Rance ont invité quatre parlementaires à Pleudihen-sur-Rance, ce lundi 14 février. Ils entendaient rappeler leur inquiétude quant au financement de la gestion des sédiments de la Rance.

Inquiet du financement de la gestion des sédiments de leur rivière, le collectif des maires des bords de Rance, réunissant seize communes riveraines de l’estuaire, avait adressé un courrier à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, le 21 janvier dernier. Le collectif ne comptait pas s’arrêter là.

Ce lundi 14 février 2022, le collectif des maires des bords de Rance a invité quatre parlementaires en mairie de Pleudihen-sur-Rance : Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, Alain Cadec, sénateur des Côtes-d’Armor, Hervé Berville, député des Côtes-d’Armor et Jean-Luc Bourgeaux, député d’Ille-et-Vilaine. La rencontre s’est faite en présence de Pascal Clément, coauteur de « Gestion sédimentaire de la Rance » du CGE/CGEDD, un rapport sur le sujet paru en 2017.

Pour une « tarification verte »

L’ambition reste inchangée : la mise en place d’une tarification « verte » de l’énergie produite par l’usine marémotrice. « La reconnaissance de cette énergie verte produite par le barrage est la condition indispensable pour gérer les sédiments qui dénaturent gravement un estuaire artificialisé depuis 1964. Cet outil EnR (énergies renouvelables) est unique en Europe, mais ses impacts environnementaux remettent en cause son exploitation future. L’avenir de cette production EnR dépend donc de cette tarification « verte » », écrivent les seize maires.

Selon le collectif, les quatre parlementaires se seraient « engagés à interpeller dès cette semaine la ministre à l’Assemblée nationale et au Sénat, afin de la rencontrer dans les meilleurs délais et la persuader de prendre un arrêté de tarification qui permettrait de dégager des financements pour la gestion des sédiments. »

Le député des Côtes-d’Armor remet un courrier à la ministre

Ce mardi 15 février, Hervé Berville, député des Côtes-d’Armor a ainsi remis à la ministre un courrier, lors de la séance de questions au gouvernement. Dans celui-ci, le parlementaire sollicite l’attention de Barbara Pompili sur « la problématique de la sur-sédimentation en Rance liée à l’exploitation de l’usine marémotrice », et souligne la « nécessité » de trouver des solutions.

Pour Hervé Berville, les habitants et les élus locaux sont inquiets « à juste titre » de l’envasement de la Rance. Celui-ci estime comme « cohérente, indispensable et urgente » la signature d’un arrêté tarifaire intégrant les coûts environnementaux dans le tarif d’achat par EDF de l’électricité produite par le barrage.