Comme nous le faisons depuis 2014 nous avons fait une étape d’une journée sur le canton de Fougères 1.
Pilotés par notre collègue Thierry BENOIT, député de la 6ème circonscription d’Ille-et-Vilaine nous avons passé une journée sur un territoire doté de jolies pépites aussi bien sur le plan entrepreneurial, qu’artisanal.
Voici donc les différentes étapes de notre journée.

SAINT AUBIN DU CORMIER

Entreprise GEORGEAULT, 12, La ville en Pierre, 35140 St-Aubin-du-Cormier.
Nous avons été reçus par Monsieur René HAMARD, Président, Monsieur Nicolas BINOIS, Directeur et Monsieur GEORGEAULT.
L’entreprise implantée dans l’Ouest depuis 1966, Georgeault SAS est spécialisée dans la construction de bâtiments en charpente métallique.
L’entreprise réalise des bâtiments professionnels à ossature métallique de qualité. Elle conçoit, dessine et réalise également l’enveloppe du bâtiment : isolation, bardage, couverture, étanchéité… Elle intègre également les éléments spécifiques de serrurerie, métallerie et fermetures industrielles, dès la conception dans son bureau d’études.
Leurs principaux clients sont les entreprises artisanales, commerciales et industrielles en Bretagne, Maine et Normandie (TPE, PME, ETI) et peuvent travailler occasionnellement pour des coopératives agricoles ou des collectivités locales.
Depuis 1984, l’entreprise s’implique dans une démarche de maîtrise de la qualité, dont le socle est le cercle de qualité. Cette démarche a valu à l’entreprise un EPI d’Or de la Qualité délivré par la FFB (Fédération Française du Bâtiment) en 1988, et un Oscar du Manager d’Ille-et-Vilaine en 1991.

SAINT-JEAN-sur-COUESNON

 Monsieur Jean-François ALLÉE
 5, la Bodinière – 35140 Saint Jean-sur-Couesnon
Elevage de 400 brebis laitières bio – hangar de séchage

Nous avons la chance de visiter une très belle exploitation à Saint-Jean-sur-Couesnon où le couple d’éleveurs passionné de brebis nous a présenté une entreprise innovante, réactive et portée sur l’avenir Bio.
Jean-François ALLÉE, s’installe en 2000 à Saint-Jean-sur-Couesnon à la suite d’un autre éleveur de bovin pour la viande. Il crée à la place un atelier ovin lait. Puis fait l’acquisition de 200 brebis et 50 he en agriculture biologique. Très vite le cheptel augmente pour atteindre 350 brebis pour le lait en 2004. Anne-Marie (son épouse) s’installera en 2006 avec dans l’idée de créer un bâtiment de séchage du foin. La mise en route de ce séchoir se fera en 2009. Le séchoir fait 250m2 pour deux cellules et pour un stockage de 180 TMS, 2 ventilateurs de 15 CV chacun l’aère, la toiture est solaire pour le réchauffage de l’air.
Pourquoi ce échoir ? Car ils ont la volonté d’arrêter l’enrubannage (problèmes sanitaires, distribution…), pour améliorer les conditions de travail et pour améliorer également la qualité du fourrage (état sanitaire du troupeau amélioré donc frais vétérinaires diminués).
Les brebis produisent essentiellement du lait revendu à la laiterie Triballat pour la fabrication du fromage frais bio.
Les brebis sont nourries au foin et un peu de granules. Il ont quelques béliers pour le renouvellement de 80 agnelles par an. Les petits agneaux mâles seront vendus pour leur viande.
Merci donc à ces éleveurs dynamiques qui savent donner à nos produits du terroir leurs lettres de noblesse.

ROMAGNÉ

Entreprise TIROTFabricant français de bateaux jouets en bois navigable
Contact : EURL TIROT – 21 rue de St-Germain -35133 Romagné

Nous sommes retombés en enfance en visitant cette entreprise unique en France.
Monsieur Tirot est l’arrière petit-fils d’un sabotier qui se rendant compte que l’avenir ne serait plus dans le sabot c’est posé la question de savoir comment faire évoluer son métier tout en gardant ce côté artisanal. Très vite il c’est dit qu’un sabot pouvait aussi avoir la forme d’une coque de bateau. L’idée est née et depuis, de père en fils puis petit-fils (soit 4 génération) la tradition c’est perpétuée. Aujourd’hui leurs petits bateaux sont vendus non seulement dans toute la France et en Europe, mais aussi dans le monde entier (jusqu’en Australie).
Ils sont 5 à travailler dans l’atelier et pas question pour Monsieur Tirot de mécaniser quoi que ce soit, tout se fait à la main !
Voilà encore un exemple précieux qui prouve que l’artisanat français a de beaux jours devant lui.

Près de Fougères, les petits bateaux en bois Tirot ont le vent en poupe

Avec ses petits bateaux en bois, l'entreprise Tirot a le vent en poupe.
Avec ses petits bateaux en bois, l’entreprise Tirot a le vent en poupe. | Photo : Ouest-France
Nicolas Tirot et son épouse sont à la tête de l'entreprise située à Romagné.
Nicolas Tirot et son épouse sont à la tête de l’entreprise située à Romagné. | Photo : Ouest-France

Seul et dernier fabricant en France de bateau en bois pour les enfants, l’établissement Tirot, basé à Romagné, près de Fougères (Ille-et-Vilaine), a le vent en poupe. Son savoir-faire a dépassé les frontières.

Vendredi, les sénateurs d’Ille-et-Vilaine, Sylvie Robert et Jean-Louis Tourenne ; le député Thierry Benoit, accompagnés des maires Pierre Gautier (Romagné) et Jean-Pierre Hardy (Saint-Sauveur), ont effectué une visite de l’entreprise Tirot, fabricant des bateaux en bois Les petits mousses.

L’histoire de l’entreprise commence en 1946, quand Francis Tirot choisit de laisser tomber les sabots, que fabriquait son père, pour se lancer dans le bateau jeu pour enfant, en bois.

Nicolas Tirot a repris les rênes de l’entreprise en 2008, soit la quatrième génération. En soixante-quatre ans, elle n’a pas pris l’eau.

De quelques centaines de bateaux, Nicolas en fabrique aujourd’hui plus de 20 000, dans 20 modèles différents, allant de 17 cm à 64 cm. Il est secondé par Carine, son épouse, et trois autres employés. « Nous fabriquons du 100 % français et à la main. Le bois de hêtre provient des forêts à 50 km à la ronde. Car je suis exploitant forestier aussi, annonce Nicolas. Je fais ce que mon grand-père faisait il y a 60 ans. »

Les sénateurs Sylvie Robert et Jean-Louis Tourenne, lors de cette visite | Photo : Ouest-France

Flottera ? Flottera pas ?

Les voiles en coton ? « C’est le domaine de Carine, elle les coud et pose des œillets de chaussures qui servent de hublots. »

Mais est-on sûr que le bateau va flotter ? C’est tout l’art de ces fabricants. « Une simple coque en bois, d’un seul bloc, une quille pour les plus gros modèles, une voile et ensuite il faut trouver le bon équilibre, intervient Nicolas. Chaque bateau passe entre quarante et cinquante fois dans les mains pour diverses opérations (défonce de la coque, équilibrage, stabilité de la quille, peinture, voile…).»

Ces bateaux sont des jouets pour les enfants et aussi pour les grands. Sans télécommandes, seulement les courants et le vent comme force de déplacement.

Même en 2018, la fabrication se fait pratiquement dans les mêmes conditions qu’aux débuts de l’entreprise.

« Ici, pas de machines numériques, toujours le même tour à bois, les mêmes gestes, confie Nicolas. Je ne compte pas mon temps (environ 70 heures par semaines), pas de RTT. Mais c’est mon choix et je ne regrette rien. On arrive à concilier notre vie de famille grâce à notre résidence sur place. Parfois, nos enfants, Carla (12 ans), Eliaz (10 ans) et Mahé (6 ans), viennent nous aider à l’atelier. »

Nicolas Tirot fournit des explications à ses visiteurs. | Photo : Ouest-France

Mais le maître des lieux a-t-il déjà une idée de l’avenir de son entreprise ? « C’est vrai que pour l’instant tout va bien. On arrive à écouler notre production. Mais ce n’est pas facile de trouver des ouvriers, car dans ce métier, je suis le seul en France à fabriquer encore de cette manière-là, avoue l’entrepreneur. Concernant la formation, c’est également compliqué, car il faut que la personne formée reste dans l’entreprise, et là c’est une autre histoire ! »

Et si on essaie de copier ces bateaux jusqu’en Chine ? « Rien à voir avec le savoir faire et la qualité française ! »

Contact : www.bateaux-jouets-tirot.com