Après avoir parcouru le département, il nous restait une étape
à effectuer celle de Rennes.
C’est donc le 14 décembre 2018 que nous avons décidé de faire une halte à Rennes.
Les premiers à nous recevoir c’est l’équipe du Réseau Louis Guilloux.
Ils nous ont expliqué qu’au départ ils étaient s’appelaient réseau ville-hôpital à Ponchaillou pour se consacrer aux personnes atteintes du VIH.
Depuis 2015 ils sont installés avenue de Pologne.
Ils s’occupent :
. Pôle migrants
. Pôle tuberculose (environ 60 cas par an)
. Pôle coordination thérapeutique
. Pôle coordination santé sexuelle
. Pôle interprétariat (albanais, anglais, bambara, dari, géorgien, kurmandji, malinké, mongol, ourdou, pachto, romain, russe, serbe, somali, sorani, soussou, turc… Capacité à intervenir autour et proche de Rennes. Si c’est plus loin ce sont les plateformes d’accueils téléphoniques qui prennent le relais.
Aujourd’hui, il y a environ 60 salariés
La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine et ils en manquent cruellement et pour ceux qui sont en place ils ne sont pas formés pour ces pathologies de guerre !
Pour eux tout le monde a le droit au système de santé.
Nous les remercions chaleureusement pour leur accueil et pour le travail difficile mais nécessaire qu’ils accomplissent tous les jours.
Puis nous sommes reçus au Centre culturel Avicenne par Ahmed Ait Chikh Président et Emmanuelle Bakou qui a mis en place tout le programme pour les femmes (Fitness, boxe sans contact, gym douce de 16 ans à 78 ans, ouvert à tout le monde : couture, mosaïque, vélo avec les hommes, tous les deux mercredis du mois sortie aux Champs Libres, stage cirque) bref son but est d’intégrer les femmes à la société. D’où la création d’une classe de 13 personnes pour l’apprentissage du français entre 25 et 60 ans)
Ils souhaitent faire connaître la culture arabe en lien avec la chair arabe de l’université Rennes 2 pour améliorer l’image des arabes et aussi rendre les musulmans fiers de leur culture passée en informant les autres cultures.
Avec Emmanuelle le centre compte deux salariées, Jamila elle est animatrice dans et à l’extérieur du centre, notamment pendant les vacances, accueil de stagiaire et collégiens, pièce de théâtre avec le TNB, apprentissage de la langue arabe, mise en place d’outils pédagogiques pour les adhérents, sport au féminin (association Mosaïque), apprentissage du français, printemps du numérique
Edmond Hervé est à l’origine de la réflexion et de la création du centre culturel d’abord au Blosne. Puis à Villejean mais ce dernier est plutôt devenu un centre de culte contrairement à ce qui était prévu d’où la création du centre Avicenne.
Au Conseil d’Administration il y a parité parfaite chez les adhérents.
Constat : à Rennes il y a un maillage parfait pour l’emploi.
Le problème c’est comment la population est mise en relation avec les associations ? D’où une réflexion et la mise en place de passerelles.
Edmond Hervé a su anticiper la situation actuelle. Dès le départ il y a eu implication de la ville envers la population musulmane, il y a eu intégration et autonomie.
Ils sont exemplaires mais ils ne plaisent pas forcément à tous y compris parmi les musulmans. Ce qu’il faut c’est que le musulman soit citoyen et rennais d’où la nécessité de ce genre de centre qui est ouverte à tous et pas seulement aux musulmans.
L’Imam est choisi par le conseil d’administration dont des non musulmans.
Enfin, nous avons terminé la journée par une pépite : HelloWork.
Nous avons été reçus par son PDG, Jérôme Armbruter et son Directeur, David Beaupaire.
La société a été créée il y a 18 ans maintenant et s’appelait Regionsjob. Au fil du temps, les services proposés ont été multipliés avec, par exemple, le blog du modérateur, Cadreo… Désormais, l’ensemble des services proposés dépasse le cadre strict des régions. Ils ont donc trouvé normal de changer le nom de la société qui propose l’ensemble de ces sites ou de ces services. Ils souhaitaient un nom englobant l’ensemble de leur activités actuelles ou à venir. Ils ont choisi HelloWork qui résume bien leur ambition : travailler avec l’ensemble des actifs, du CDI à l’indépendant en passant par l’intérim, pour les aider à trouver un emploi ou une formation qui leur convienne le mieux possible. La marque Regionsjob ne disparaît pas : elle restera pour les services en régions. C’est le nom de la société qui édite les différents services qui change.
Ils souhaitent continuer à se renforcer en France et regarder de près les sociétés présentes en France qui ont du potentiel à l’international. C’était le cas avec Jobijoba, qui est présent en Amérique du Sud et en Europe. Le CV catcher existe en anglais, allemand et en espagnol, ainsi qu’en français.
Nous leur avons demandé ce qu’ils pensaient de la prime Macron. Eux ont décidé que dans l’entreprise personne ne gagnerait moins de 25 000 € brut par an soit 1 500€ net par mois. Tout le monde a applaudi même ceux qui ne gagnerait rien.
Leur préoccupation :
Google arrive sur le sujet de l’emploi et ils vont être très attentifs. Ils auront besoin du législateur sans doute à terme. INTID ET LINKIN sont déjà de grosses boîtes qui sont toutes les deux basées en Irlande et qui paient peu au fisc. Il y a aussi le Bon Coin qui grossi sur le métier de l’emploi. Leur souhait et que le législateur se tourne plutôt vers les acteurs français plutôt que vers les américains ou les chinois.