QUESTION ORALE
Impact des règles de remplacement et de formation des enseignants sur la mise en œuvre des dispositifs d’éducation à l’image
(2 mins avec réplique)

Monsieur le Président,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,

Les dispositifs d’éducation à l’image, crées à la charnière des années 80/90, se sont installés dans le paysage éducatif. Chaque année, ils permettent à près de deux millions d’élèves et d’apprentis de découvrir le cinéma en salle vous le savez, de vivre une expérience artistique dans le cadre d’un projet de classe.

Cependant, la rentrée 2023-2024 a marqué un tournant, suite à deux mesures dont les effets de bord n’ont pas été anticipés. Premièrement, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de reporter la formation continue des professeurs hors-temps scolaire, ce qui a réduit leur disponibilité pour participer aux dispositifs d’éducation à l’image. Parallèlement, les décrets du 8 et 9 août 2023 ont établi de nouvelles obligations concernant les remplacements de courte durée (RCD), lesquelles ont contraint nombre d’enseignants à annuler les projections prévues avec les élèves.

Ainsi, dans le premier comme dans le second degré, ces deux réformes ont vraiment fragilisé la politique d’éducation à l’image. Dans certains rectorats, le nombre d’élèves qui bénéficient de cette initiation artistique a été divisé par deux.  C’est un véritable échec, et nous ne pouvons nous résoudre à ce que l’éducation à l’image qui est pilier de l’éducation artistique et culturelle, s’effondre plus encore l’année prochaine ! L’EAC, ce n’est pas que le Pass Culture, vous le savez ! Et ce qui fonctionne doit être préservé !

Alors, Madame la ministre, afin de ne pas répéter les erreurs commises, que prévoyez-vous pour concilier formation et présence des professeurs devant les classes et soutien à cette politique d’éducation à l’image ? Qu’entendez-vous mettre en œuvre pour garantir l’effectivité de ces dispositifs qui ont vraiment, depuis tant d’années, fait leurs preuves ? Je vous remercie.