Études de Santé : les sénatrices et sénateurs socialistes alertent le Gouvernement sur la situation des étudiants en première année suite à la réforme « Buzyn »

Suite à la décision du Conseil d’Etat de suspendre l’arrêté fixant le numerus clausus des étudiants en médecine, les sénatrices et sénateurs socialistes demandent au Gouvernement d’augmenter le nombre de places en deuxième année et d’offrir aux étudiants concernés par la réforme la possibilité de redoubler.

La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, dite loi Buzyn, détermine une nouvelle organisation du premier cycle des études de médecine. Elle supprime la première année commune aux études de santé (PACES) remplacée par le Pass (parcours d’accès spécifique santé) et la LAS (licence accès santé), dans une logique de diversification des parcours d’origine et d’orientation progressive. Surtout elle a fait croire abusivement à la fin du numerus clausus. La réalité est tout autre et les étudiants qui expérimentent, cette année, la réforme sont floués.

Le Gouvernement avait promis d’augmenter substantiellement les places en deuxième année, tout particulièrement dans la phase de transition cumulant les redoublants de première année de l’ancien système et les étudiants du nouveau système qui ne peuvent plus, eux, redoubler. Or les capacités d’accueil des universités n’ont pas été augmentées en conséquence, créant des inégalités inacceptables reconnues par le Conseil d’État.

De fait, pour cette première année, le nombre de places offertes se trouve partagé entre les redoublants de la PACES et les primo-accédants de PASS et LAS. Pour ces derniers, cette situation suscite un sentiment d’injustice et ils s’estiment sacrifiés.

Compte tenu de la situation sanitaire et des nombreux déserts médicaux sur notre territoire, nous avons d’autant plus besoin d’augmenter les effectifs de médecins formés. Les membres du groupe Socialiste, Ecologiste et Républicains demandent que le Gouvernement tienne ses engagements et augmente les effectifs des deuxièmes années de santé dans les universités qui appliquent pour la première fois sa réforme.

Ils demandent également que les étudiants en PASS qui auraient échoué au concours de santé aient une seconde chance, alors qu’ils sont déjà défavorisés par des conditions d’études fortement perturbées par la crise sanitaire.

Ces étudiants ne doivent pas être considérés comme la génération sacrifiée. Ils constituent l’avenir de notre pays et de la médecine française.