Texte de la Question d’Actualité au Gouvernement

Merci Madame la Présidente,
Mes Chers Collègues,

Monsieur le Premier Ministre tout d’abord permettez-moi de vous dire combien nous sommes ravis de vous retrouver dans notre hémicycle.

Ma question porte sur un sujet déjà évoqué ici : la hausse des frais d’inscription des étudiants extracommunautaires et qui aujourd’hui, plus encore qu’hier suscite de grandes interrogations, voire le rejet de beaucoup d’acteurs concernés au premier rang desquels les Présidents d’Universités.

Cette décision prise sans aucune concertation et dans la plus grande précipitation, n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact. Tout comme le plan « Bienvenue en France » qui certes contient des éléments positifs mais qui aurait aussi mérité d’être plus concerté, je pense notamment aux collectivités territoriales.

Augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers n’est pas une mesure technique, c’est un acte profondément politique, aux conséquences potentiellement lourdes pour la France et sur ce qui fait la France ; parce qu’il touche aux conditions d’accès à l’Enseignement Supérieur, parce qu’i touche aux ressources  et au financement de nos universités, parce qu’il touche enfin à notre diplomatie d’influence et culturelle et singulièrement la francophonie. C’est une question fondamentale qui méritait mieux que de prendre à la hâte une telle mesure.

On sait les textes réglementaires prêts, acceptez-vous de les suspendre pour prendre le temps de définir une vraie stratégie d’attractivité internationale, que vous avez voulu Monsieur le Premier Ministre, et acceptez-vous ce moratoire, comme l’a d’ailleurs préconisé la Commission Culture et Education du Sénat ?