COMMUNIQUE DE PRESSE : LE PROJET DE LOI SUR L’ECOLE NE SUSCITE TOUJOURS PAS LA CONFIANCE
Le ministre de l’Education nationale a placé son projet de loi sous le signe de la confiance, mais les dispositions qu’il contient, la mobilisation de la communauté éducative ainsi que les inquiétudes légitimes des élus locaux ont révélé la défiance qu’il suscite. C’est pourquoi, j’ai demandé la suppression de l’article premier qui instille une forme de suspicion à l’encontre des professeurs.
Par ailleurs, afin d’apaiser les craintes et de restaurer la confiance, le Sénat a décidé, de supprimer l’article 6 quater créant les établissements publics de savoirs fondamentaux, qui visait à faciliter les regroupements entre un collège et une ou plusieurs écoles. Il a aussi acté le principe d’une compensation financière pour toutes les communes, résultant de l’abaissement à 3 ans de l’âge d’instruction obligatoire.
Enfin, je regrette qu’avec la disparition du CNESCO, l’évaluation des politiques publiques éducatives demeure l’angle mort de ce projet de loi. De plus, la majorité sénatoriale a aggravé le texte sur un certain nombre de points de nature très différente comme par exemple le rétablissement de la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, ou le vote de l’autorité du directeur d’école sans lui conférer un vrai statut.
Pour toutes ces raisons, j’ai voté contre ce projet de loi. Les débats dont la qualité a été saluée par le Ministre ont été nourris. Si de nombreuses idées ont été émises par le groupe socialiste, la majorité sénatoriale a privilégié une vision conservatrice de l’Ecole qui ne fait ni progresser l’apprentissage des élèves, ni l’institution scolaire, ni l’égalité des chances.