Mise en œuvre du « chèque psy »

 

Question n° 20923 adressée à Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
Publié le : 18/02/2021

Texte de la question : Mme Sylvie Robert attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur la mise en oeuvre du « chèque psy ». Les jeunes sont une des populations les plus touchées par les problèmes psychiatriques et de santé mentale liés au Covid-19. L’observatoire de la vie étudiante indique qu’un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique. Également, selon une étude de la fédération des associations générales étudiantes, un étudiant sur cinq a déjà songé au suicide. Ce dispositif du « chèque psy », certes essentiel, semble être insuffisant, en particulier du fait de la nécessité de bénéficier d’un parcours de soins au-delà du forfait de trois consultations, notamment pour la prise en charge des états psycho-traumatiques. Ces consultations étant conditionnées, en outre, à une visite préalable chez un médecin généraliste, ce qui alourdit inutilement l’accès aux soins psychologiques, dans des situations où l’urgence s’impose. Ainsi, elle souhaiterait connaître l’intention du Gouvernement afin d’augmenter le nombre de consultations liées au forfait du « chèque psy » et également de simplifier la procédure administrative de ce dispositif.

Réponse de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
Publiée le : 08/04/2021, page 2393

Texte de la réponse : Le dispositif « Santé Psy » permet à tous les étudiants qui en ressentent le besoin de bénéficier d’un soutien psychologique sans avance de frais et entièrement gratuit. Depuis le 10 mars 2021, la plateforme nationale d’accompagnement psychologique santepsy.etudiant.gouv.fr est lancée. Cette plateforme recense près de 1 300 psychologues volontaires et permet d’accélérer la prise en charge psychologique des étudiants qui en ressentent le besoin, où qu’il soit en France. Le nombre de consultations, fixé à 3, peut être renouvelé en fonction du besoin de l’étudiant n’est pas limité et il sera déterminé par le service de santé universitaire ou le médecin traitant, dans le cadre du parcours coordonné. La consultation d’orientation avant l’entrée dans le dispositif permet de mesurer l’urgence et d’y répondre. Ce parcours coordonné permet de s’assurer de la bonne orientation et d’inscrire les étudiants concernés dans un parcours de soin mettant en réseau les différents acteurs concourant à la prise en charge de la santé mentale. (Médecins généralistes, services de santé universitaires (SSU), Bureau d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU), Centres Médico-Psychologiques, Psychiatres, Centres hospitaliers et psychologues.) Une plateforme numérique est développée afin de permettre la gestion de l’ensemble du dispositif et ainsi simplifier la précédure. Afin de renforcer les équipes dans les services de santé universitaires, 80 recrutements de psychologues sont actuellement en cours. Le ministère en charge de l’enseignement supérieur finance également des associations dont Nightline, et les mutuelles étudiantes qui mènent des études et des actions de prévention propres sur le champ de la santé mentale. Le financement de Nightline a été revu à la hausse pour 2020. Les actions menées par ces partenaires font l’objet d’un rapport annuel transmis au ministère par les acteurs.