« Les droits culturels », reconnus par la France au travers de la convention pour la diversité culturelle de l’UNESCO, ont maintenant acquis une visibilité réelle dans nos lois.
D’abord dans la loi Notre en août 2015 («La responsabilité en matière culturelle est exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’État dans le respect des droits culturels énoncés par la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du 20 octobre 2005 »), puis dans la loi Création Architecture Patrimoine dans son article 2 (« L’État, à travers ses services centraux et déconcentrés, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que leurs établissements publics définissent et mettent en œuvre, dans le respect des droits culturels des personnes énoncés par la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du 20 octobre 2005, une politique de service public en faveur de la création artistique. »
En démocratie, ne vit que ce dont on s’occupe.
Ces droits restent mal connus. Certaines les pensent opposables, certains les voient comme une menace à la liberté de programmation, certains craignent qu’ils ne soient qu’un simple moyen de redéployer des budgets. Qu’en est-il vraiment ?
En réalité, le chantier de la mise en œuvre de ces droits a d’ores et déjà débuté. Des artistes, des directeurs de scènes, des élus ont commencé cette mutation, parfois tout naturellement. Aujourd’hui, l’application concrète des droits culturels prend et va prendre divers chemins.
Mais le plus important est que la loi ne reste pas lettre morte, et que de sa mise en œuvre progressive naisse des liens, des épanouissements, des reconnaissances de chacun dans son égale dignité.
Notre volonté est de rassurer et de donner envie, de montrer que les chemins peuvent être différents et que pour certains ils sont déjà défrichés. Montrer également que le dialogue est nécessaire et fécond dans la construction des politiques culturelles.
Nous proposons comme ligne « la reconnaissance de l’égale dignité de chacun », elle s’adresse autant aux artistes, aux structures qu’aux habitants (qui ne sont pas de simples publics) dans toutes leurs diversités.
Nous souhaitons aborder cette journée à travers la curiosité, la bienveillance et les témoignages de « bonne volonté », sans renoncer à l’exigence d’un processus qui contribue à remettre la culture au cœur du questionnement politique.
Marie-Christine Blandin et Sylvie Robert
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