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Rennes: Comment l’Hôtel Pasteur est devenu le lieu le plus cool de la ville

20 Minutes Rennes
Camille Allain
Publié le 16/02/2018

« Partir sans savoir ce que l’on va faire, mais savoir ce que l’on veut faire. » Ces mots prennent aujourd’hui un sens. Alors que l’on peinait il y a quelques années à imaginer ce que deviendrait l’ancienne fac dentaire, le résultat est aujourd’hui vraiment probant. Devenu « hôtel à projets », la fac Pasteur fait aujourd’hui partie des équipements culturels les plus innovants en France. « L’histoire n’a pourtant pas commencé de façon sereine. Le projet était difficile à définir et suscitait beaucoup d’interrogations. Aujourd’hui, je peux vous dire que nous sommes regardés », assure Sylvie Robert.

L’ancienne adjointe à la communication a toujours milité pour faire du bâtiment un lieu expérimental atypique, insaisissable. Un pari gagnant. En quelques années, la fac Pasteur a accueilli des artistes de tous horizons, des cours de boxe, des soirées techno, des défilés de mode ou encore des cours de français pour les migrants. « Ce lieu ne sera jamais figé », poursuit l’élue.

Longtemps fermé, le bâtiment a depuis quatre ans ouvert ses portes au grand public et le déménagement du centre de soins dentaires en janvier l’a précipité dans une nouvelle phase. A partir de lundi et après un dernier week-end festif (lire encadré), la fac Pasteur va subir une importante période de travaux, dont le montant est évalué à 10 millions d’euros. Comme annoncé, le bâtiment accueillera une école maternelle de sept classes à la rentrée 2019.

La peinture écaillée va rester.
A leur arrivée, les enfants ne chasseront pas pour autant les artistes. La fac Pasteur restera un lieu de rencontre et d’expérience sur plus de 3.900 m². Rénovées, les ailes de ce bâtiment conçu par Martenot au XIXe siècle garderont cependant leur âme défraîchie. « On veut garder l’âme du lieu, mais aussi retrouver l’esprit de départ », explique Sophie Ricard, architecte gardienne des clés. Les faux plafonds vont sauter mais la peinture écaillée va rester, tout comme les vieilles paillasses de l’ancienne fac de sciences. « C’est la mémoire du lieu. On ne veut pas l’effacer. »

Les architectes en charge de la rénovation des lieux ont d’ailleurs opté pour un choix atypique. Dans les deux ailes qui lui seront réservées, les fenêtres seront changées mais les radiateurs seront réglés à 13 degrés. « Il faut savoir chauffer là où on en a besoin », poursuit Sophie Ricard. A Pasteur, on ne fait jamais rien comme tout le monde. Et c’est tant mieux